ALDARA®
L’imiquimod est un modificateur de la réponse immunitaire utilisé dans le traitement des condylomes acuminés et du carcinome basocellulaire superficiel.
Il n’est utilisé que par voie cutanée.
Son passage systémique est faible, de l’ordre de 3% sur les lésions.
ETAT DES CONNAISSANCES
- Les données publiées chez les femmes enceintes exposées à l’imiquimod en cours de grossesse sont très peu nombreuses, mais aucun effet malformatif, fœtal ou néonatal particulier attribuable au traitement n’est retenu à ce jour.
- L’imiquimod n’est pas tératogène chez l’animal.
EN PRATIQUE
- Découverte d’une grossesse pendant le traitement
- Rassurer la patiente quant au risque malformatif de l’imiquimod.
- Si les lésions ne sont pas guéries, cf. ci-dessous « Traiter une femme enceinte »
- Traiter une femme enceinte
- Dans les condylomes acuminés, on préférera quel que soit le terme de la grossesse : un traitement physique (vaporisation au laser CO2, cryothérapie, chirurgie...) ou de l’acide trichloracétique ou de la podophyllotoxine.
- Dans le carcinome basocellulaire superficiel : l’utilisation d’imiquimod est envisageable, de préférence après 10 semaines d’aménorrhée (fin de l’organogenèse).
- Allaitement
- Il n’y a pas de donnée sur l’imiquimod et l’allaitement, mais aucun évènement particulier n’a été rapporté à ce jour chez des enfants allaités par des mères traitées.
- Le passage systémique de l’imiquimod est faible (de l’ordre de 3%).
- Au vu de ces éléments, lorsqu’un traitement physique ne convient pas (vaporisation au laser CO2, cryothérapie, chirurgie...), l’utilisation de l’imiquimod est envisageable chez une femme qui allaite.
Si une de vos patientes est exposée à l’imiquimod en cours de grossesse ou d’allaitement, nous vous invitons à prendre contact avec le CRAT afin d’enrichir les connaissances sur ce médicament.