Le vaccin coquelucheux est un vaccin inerte (inactivé), c’est-à-dire dépourvu de pouvoir infectant. Il n’y a donc pas lieu de craindre une infection embryo-fœtale par l’agent bactérien responsable de la coqueluche lors d’une vaccination en cours de grossesse.
ETAT DES CONNAISSANCES
Les données publiées chez les femmes enceintes exposées au vaccin contre la coqueluche en cours de grossesse sont très nombreuses et rassurantes, en particulier au 2ème et au 3ème trimestre.
Une vaccination maternelle dans la 2ème partie de la grossesse permet la protection des nouveau-nés/nourrissons jusqu’à 2 mois de vie grâce au passage placentaire des anticorps spécifiques maternels. C’est la raison pour laquelle :
Dans de nombreux pays (USA, Grand-Bretagne, Belgique, Australie, Argentine...), la vaccination contre la coqueluche est recommandée en fin de grossesse (de préférence entre 27 et 36 SA selon les pays) depuis plusieurs années. Elle est destinée à éviter des coqueluches néonatales qui peuvent s’avérer létales.
En France, cette vaccination est recommandée depuis avril 2022 chez la femme enceinte en deuxième partie de grossesse, en particulier entre 20 et 36 SA (HAS avril 2022).
EN PRATIQUE
En prévision d’une grossesse
Il n’y a aucun délai à respecter entre une vaccination contre la coqueluche et le début d’une grossesse.
Vacciner une femme enceinte
La vaccination contre la coqueluche est possible en cours de grossesse, quel que soit le terme.
Dans le cadre de la protection du nouveau-né, la vaccination sera optimale si elle est effectuée entre 20 et 36 SA (cf. "Etat des connaissances").
La durée de la protection post-vaccinale étant brève, cette vaccination est recommandée à chaque grossesse, chez toutes les femmes enceintes.
Découverte d’une grossesse après vaccination
Rassurer la patiente quant aux risques embryo-fœtaux du vaccin contre la coqueluche.
Allaitement
Le vaccin contre la coqueluche est dépourvu de pouvoir infectant. L’enfant allaité ne risque donc pas d’être infecté par le vaccin effectué à sa mère.
Au vu de ces éléments, cette vaccination est possible chez une femme qui allaite et n’est pas un motif pour modifier le schéma vaccinal de l’enfant allaité.
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