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Substituts nicotiniques - Grossesse et allaitement


Mise à jour : 6 janvier 2021



NICOPASS® - NICOPATCH® - NICORETTE® - NICOTINELL® - NIQUITIN®



ETAT DES CONNAISSANCES

  • Aspect malformatif
    • Les données publiées chez les femmes enceintes exposées aux substituts nicotiniques au 1er trimestre de la grossesse (en comparaison à des femmes fumeuses et des femmes non fumeuses) sont très nombreuses et rassurantes.
  • Aspect foetal et néonatal
    • La nicotine passe le placenta.
    • Aucun effet foetotoxique n’a été observé à ce jour chez les femmes utilisant une substitution nicotinique en deuxième partie de grossesse, quel que soit son mode d’administration (patchs, gommes...).
    • Les paramètres fœtaux suivants ont été mesurés : rythme cardiaque fœtal, dopplers fœtaux et utérins, test de bien-être fœtal (réactivité foetale, mouvements actifs, mouvements respiratoires, tonus, quantité de liquide amniotique...)
    • Le poids de naissance et le taux de prématurité des enfants de mères sous substitution nicotinique semblent améliorés par rapport à celui des enfants de mères qui continuent le tabac. Ceci reste à confirmer.

Pictogrammes sur les boîtes de médicaments : le CRAT n’est pas d’accord.


EN PRATIQUE

En cours de grossesse et d’allaitement, il est souhaitable d’éviter une imprégnation tabagique active et passive de la femme enceinte puis de l’enfant.
  • En prévision d’une grossesse
    • Une consultation préconceptionnelle permettra de mettre en place une prise en charge adaptée de la femme fumeuse en vue d’une future grossesse.
    • En cas d’échec d’une prise en charge non pharmacologique, une substitution nicotinique est possible dans la perspective d’une grossesse.
  • Découverte d’une grossesse pendant le traitement
    • Rassurer la patiente quant au risque malformatif des substituts nicotiniques.
    • Si la poursuite d’une prise en charge pharmacologique du sevrage tabagique est nécessaire, une substitution nicotinique est possible quel que soit le terme de la grossesse :
      • Toutes les formes de substitution nicotinique sont utilisables (patchs, gommes …).
      • Les posologies seront adaptées aux besoins de chaque patiente.
      • Cette substitution sera de préférence mise en route et évaluée dans le cadre d’une consultation spécialisée.
  • Traiter une femme enceinte
    • En cas d’échec d’une prise en charge non pharmacologique du sevrage tabagique, une substitution nicotinique est possible quel que soit le terme de la grossesse :
      • Toutes les formes de substitution nicotinique sont utilisables (patchs, gommes …).
      • Les posologies seront adaptées aux besoins de chaque patiente.
      • Cette substitution sera de préférence mise en route et évaluée dans le cadre d’une consultation spécialisée.
  • Allaitement
    • La nicotine et son métabolite la cotinine passent dans le lait maternel :
      • Avec les patchs, les quantités de nicotine et de cotinine ingérées par l’enfant via le lait représentent 7,8 % des doses maternelles rapportées au poids. Chez les enfants allaités, les concentrations plasmatiques de cotinine sont d’environ 13,4 % des concentrations plasmatiques maternelles.
      • Avec les autres formes de substitution nicotinique, il n’existe pas de dosages effectués dans le lait ou le plasma des enfants allaités.
      • La demi-vie d’élimination de la nicotine dans le lait maternel varie entre 60 et 90 minutes.
    • A ce jour, aucun élément inquiétant n’a été signalé chez les enfants allaités de mère sous substitution nicotinique.
    • Au vu de ces éléments, en cas d’échec d’une prise en charge non pharmacologique du sevrage tabagique, une substitution nicotinique est possible en cours d’allaitement :
      • Elle sera de préférence mise en route et évaluée dans le cadre d’une consultation spécialisée.
      • Toutes les formes de substitution nicotinique sont utilisables (patchs, gommes …).
      • Si les formes orales sont utilisées, on pourra minimiser l’exposition de l’enfant allaité à la nicotine et à ses dérivés, en prenant le substitut après la tétée et en attendant environ 2 heures après la prise pour remettre l’enfant au sein.


CRAT - Centre de Référence sur les Agents Tératogènes
Hôpital Armand Trousseau, 26 avenue du Docteur Arnold Netter, 75012 PARIS
Réservé au corps médical.
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