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Ibuprofène - Grossesse et allaitement


Mise à jour : 20 juin 2023



Pour en savoir plus :

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L’ibuprofène est un anti-inflammatoire non stéroïdien (AINS) utilisé par voie orale et cutanée.


ETAT DES CONNAISSANCES (cliquez ici)


EN PRATIQUE

L’utilisation ponctuelle ou chronique d’ibuprofène est formellement contre-indiquée à partir du début du 6ème mois de grossesse (24 SA), quelle que soit la voie d’administration, y compris en prise unique.
  • En prévision d’une grossesse / En préconceptionnel
  • Traiter une femme enceinte
    • Pas d’automédication : toute prise doit être validée par un professionnel de santé.
    • Avant 24 SA :
      • Prise ponctuelle : l’utilisation de l’ibuprofène est envisageable ponctuellement au cours des cinq premiers mois de grossesse (24 semaines d’aménorrhée).
      • Prise chronique : à éviter pendant cette période. Si une prise chronique d’ibuprofène est indispensable après 13 SA, une surveillance du liquide amniotique est souhaitable.
    • Au-delà de 24 SA : l’utilisation d’ibuprofène est formellement contre-indiquée, y compris en prise unique (cf. Etat des connaissances).
      On pourra avoir recours à d’autres antalgiques ou aux corticoïdes, quel que soit le terme de la grossesse.
  • Découverte d’une grossesse pendant le traitement
    • Rassurer la patiente quant au risque malformatif de l’ibuprofène en cas d’exposition au 1er trimestre de la grossesse.
    • Si la poursuite d’un traitement est nécessaire, cf. ci-dessus « Traiter une femme enceinte ».
  • Conduite à tenir en cas d’exposition au-delà de 24 SA, y compris en prise unique
    • Un retentissement foetal est possible et nécessite un contrôle de la vitalité et de certains paramètres fœtaux (cardiaques…) (cf. Etat des connaissances).
    • Cette surveillance sera si possible maintenue pendant le temps d’élimination complète de la spécialité par la mère, c’est-à-dire au moins 5 demi-vies d’élimination plasmatique.
  • Allaitement
    • La quantité d’ibuprofène ingérée par le lait est très faible : l’enfant reçoit moins de 1% de la dose pédiatrique usuelle (20 à 30 mg/kg/j).
    • Dans la littérature, aucun événement particulier n’est signalé parmi une vingtaine d’enfants allaités de mères sous ibuprofène.
    • Par ailleurs, le recul d’usage de l’ibuprofène en cours d’allaitement est important.
    • Au vu de ces données, l’utilisation de l’ibuprofène est possible en cours d’allaitement, quelle que soit la voie d’administration.
      • en cas d’utilisation sur les seins, on nettoiera la peau avant chaque tétée.


CRAT - Centre de Référence sur les Agents Tératogènes
Hôpital Armand Trousseau, 26 avenue du Docteur Arnold Netter, 75012 PARIS
Réservé au corps médical.
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