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Mycophénolate - Grossesse et allaitement


Mise à jour : 21 juin 2019



Pour en savoir plus :

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Le mycophénolate est un immunosuppresseur.
Ses effets indésirables principaux sont notamment d’ordre infectieux, digestif et hématologique.


ETAT DES CONNAISSANCES (cliquez ici)


EN PRATIQUE

  • Prescription chez la femme en âge de procréer
    • S’assurer qu’il n’y a pas de grossesse en cours.
    • L’utilisation d’une contraception efficace est nécessaire, en raison des effets malformatifs du mycophénolate en cours de grossesse (cf. Etat des connaissances).
  • En prévision d’une grossesse
    • Une consultation pré-conceptionelle est souhaitable.
    • Arrêter le mycophénolate avant la conception et le relayer par une autre thérapeutique suffisamment à l’avance pour s’assurer de la bonne efficacité du traitement de relais (cf. Etat des connaissances).
  • Délai à respecter entre l’arrêt du mycophénolate et le début d’une grossesse
    • La demi-vie d’élimination plasmatique du mycophénolate est de 18 heures. Le mycophénolate est donc éliminé du compartiment plasmatique en 6 jours (7 demi-vies).
    • Une conception est donc possible 6 jours après la fin du traitement.
  • Traiter une femme enceinte
    • Tout doit être envisagé pour instaurer un autre immunosuppresseur chez la femme enceinte (cf. Etat des connaissances).
    • Si après avis du prescripteur, le mycophénolate est indispensable à l’équilibre maternel, sa prescription pourra être envisagée après la fin du 1er trimestre.
    • Un risque accru d’infection materno-fœtale (en particulier à CMV) est possible en raison de l’immunosuppression induite par le traitement.
    • Si le traitement est poursuivi jusqu’à l’accouchement, les intervenants prenant en charge le nouveau-né seront avertis du profil d’effets indésirables du mycophénolate (infectieux, digestifs et hématologiques).
  • Découverte d’une grossesse pendant le traitement
    • En cas d’exposition au mycophénolate pendant le 1er trimestre, le risque malformatif est élevé (cf. Etat des connaissances).
    • Si la grossesse est poursuivie, la surveillance prénatale sera ciblée sur les malformations décrites (cf. Etat des connaissances).
    • En l’absence d’alternative, si le mycophénolate est indispensable à l’équilibre maternel, sa prescription pourra être envisagée après la fin du 1er trimestre, en tenant compte d’un risque accru d’infection materno-fœtale ( en particulier CMV).
    • Si le traitement est poursuivi jusqu’à l’accouchement, les intervenants prenant en charge le nouveau-né seront avertis du profil d’effets indésirables du mycophénolate (infectieux, digestifs et hématologiques).
  • Allaitement
    • Il n’y a pas de donnée publiée sur mycophénolate et allaitement.
    • Rappelons que le mycophénolate est :
      • un immunosuppresseur,
      • de demi-vie d’élimination plasmatique longue (environ 18 heures chez l’adulte),
      • métabolisé par glucuroconjugaison hépatique.
    • Il existe donc un risque théorique d’accumulation du médicament chez le nouveau-né allaité dans les premières semaines de vie, a fortiori s’il s’agit d’un prématuré.
    • Compte tenu de ces éléments, l’utilisation du mycophénolate n’est pas compatible avec l’allaitement.
  • Si une de vos patientes est exposée au mycophénolate en cours de grossesse, nous vous invitons à prendre contact avec le CRAT pour contribuer à enrichir les connaissances sur ce médicament chez la femme enceinte ou qui allaite :


CRAT - Centre de Référence sur les Agents Tératogènes
Hôpital Armand Trousseau, 26 avenue du Docteur Arnold Netter, 75012 PARIS
Réservé au corps médical.
www.lecrat.fr


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