L’utilisation d’une contraception efficace est nécessaire, en raison des effets malformatifs du mycophénolate en cours de grossesse (cf. Etat des connaissances).
En prévision d’une grossesse
Une consultation pré-conceptionelle est souhaitable.
Arrêter le mycophénolate avant la conception et le relayer par une autre thérapeutique suffisamment à l’avance pour s’assurer de la bonne efficacité du traitement de relais (cf. Etat des connaissances).
Délai à respecter entre l’arrêt du mycophénolate et le début d’une grossesse
La demi-vie d’élimination plasmatique du mycophénolate est de 18 heures. Le mycophénolate est donc éliminé du compartiment plasmatique en 6 jours (7 demi-vies).
Une conception est donc possible 6 jours après la fin du traitement.
Traiter une femme enceinte
Tout doit être envisagé pour instaurer un autre immunosuppresseur chez la femme enceinte (cf. Etat des connaissances).
Si après avis du prescripteur, le mycophénolate est indispensable à l’équilibre maternel, sa prescription pourra être envisagée après la fin du 1er trimestre.
Un risque accru d’infection materno-fœtale (en particulier à CMV) est possible en raison de l’immunosuppression induite par le traitement.
Si le traitement est poursuivi jusqu’à l’accouchement, les intervenants prenant en charge le nouveau-né seront avertis du profil d’effets indésirables du mycophénolate (infectieux, digestifs et hématologiques).
Découverte d’une grossesse pendant le traitement
En cas d’exposition au mycophénolate pendant le 1er trimestre, le risque malformatif est élevé (cf. Etat des connaissances).
Si la grossesse est poursuivie, la surveillance prénatale sera ciblée sur les malformations décrites (cf. Etat des connaissances).
En l’absence d’alternative, si le mycophénolate est indispensable à l’équilibre maternel, sa prescription pourra être envisagée après la fin du 1er trimestre, en tenant compte d’un risque accru d’infection materno-fœtale ( en particulier CMV).
Si le traitement est poursuivi jusqu’à l’accouchement, les intervenants prenant en charge le nouveau-né seront avertis du profil d’effets indésirables du mycophénolate (infectieux, digestifs et hématologiques).
Allaitement
Il n’y a pas de donnée publiée sur mycophénolate et allaitement.
Rappelons que le mycophénolate est :
un immunosuppresseur,
de demi-vie d’élimination plasmatique longue (environ 18 heures chez l’adulte),
métabolisé par glucuroconjugaison hépatique.
Il existe donc un risque théorique d’accumulation du médicament chez le nouveau-né allaité dans les premières semaines de vie, a fortiori s’il s’agit d’un prématuré.
Compte tenu de ces éléments, l’utilisation du mycophénolate n’est pas compatible avec l’allaitement.
Si une de vos patientes est exposée au mycophénolate en cours de grossesse, nous vous invitons à prendre contact avec le CRAT pour contribuer à enrichir les connaissances sur ce médicament chez la femme enceinte ou qui allaite :
CRAT - Centre de Référence sur les Agents Tératogènes Hôpital Armand Trousseau, 26 avenue du Docteur Arnold Netter, 75012 PARIS Réservé au corps médical. www.lecrat.fr