En prévision d’une grossesse / En préconceptionnel
Il est souhaitable d’envisager toutes les mesures destinées à éviter la poursuite de l’héroïne dans la perspective d’une grossesse.
Grossesse
Rassurer la femme enceinte quant au risque malformatif de l’héroïne en cas d’exposition au 1er trimestre de la grossesse.
Pour la suite de la grossesse :
Il est souhaitable d’accompagner la femme enceinte vers les mesures destinées à éviter la poursuite de l’héroïne.
Une prise en charge adaptée peut être entreprise avec un traitement de substitution aux pharmacodépendances majeures aux opiacés (cf. buprénorphine et méthadone).
L’exposition à d’autres substances sera recherchée et prise en charge le cas échéant (cf. alcool, cocaïne, ecstasy, tabac et cannabis).
En cas de poursuite de la consommation d’héroïne au 2ème et/ou 3ème trimestre :
La surveillance obstétricale tiendra compte des risques de retard de croissance intra-utérin, ainsi que des infections concomitantes.
Les intervenants prenant en charge le nouveau-né devront être avertis de l’exposition maternelle de manière à adapter leur surveillance.
Allaitement
Il n’y a pas de donnée sur le passage de l’héroïne et de son métabolite actif 6 mono-acétylmorphine dans le lait maternel.
L’héroïne et son métabolite actif 6 mono-acétylmorphine se métabolisent en morphine dont le passage dans le lait est documenté.
Par ailleurs l’héroïne peut être contaminée par des substances potentiellement dangereuses.
En conséquence la prise d’héroïne n’est pas compatible avec l’allaitement maternel.
Rappelons qu’une prise en charge maternelle adaptée peut être entreprise pendant l’allaitement avec un traitement de substitution aux pharmacodépendances majeures aux opiacés (cf. buprénorphine et méthadone).
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