Les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) regroupent de nombreuses familles, dont l’aspirine ≥ 500 mg/j et les inhibiteurs sélectifs de COX-2.
ETAT DES CONNAISSANCES (cliquez ici)
EN PRATIQUE
A l’exception des collyres, l’utilisation ponctuelle ou chronique de tous les AINS (y compris l’aspirine ≥ 500mg/j et les inhibiteurs sélectifs de COX-2) est formellement contre-indiquée à partir du début du 6ème mois de grossesse (24 SA), quelle que soit leur voie d’administration, y compris en prise unique. |
- En prévision d’une grossesse / En préconceptionnel
- Traiter une femme enceinte
- Pas d’automédication : toute prise doit être validée par un professionnel de santé.
- Avant 24 SA :
- Prise ponctuelle : l’utilisation de l’aspirine≥500 mg/j et des AINS est envisageable ponctuellement au cours des cinq premiers mois de grossesse (24 semaines d’aménorrhée).
- Prise chronique : à éviter pendant cette période. Si une prise chronique d’aspirine ≥500 mg/j ou d’un AINS est indispensable après 13 SA, une surveillance du liquide amniotique est souhaitable.
- Au-delà de 24 SA : l’aspirine ≥500 mg/j et les AINS sont formellement contre-indiqués jusqu’à l’accouchement, y compris en prise unique, à l’exception des collyres en raison des faibles quantités utilisées (cf. Etat des connaissances).
On pourra avoir recours à d’autres antalgiques ou aux corticoïdes, quel que soit le terme de la grossesse.
- Découverte d’une grossesse pendant le traitement
- Rassurer la patiente quant au risque malformatif des AINS en cas d’exposition au 1er trimestre de la grossesse.
- Si la poursuite d’un traitement est nécessaire, cf. ci-dessus « Traiter une femme enceinte ».
- Conduite à tenir en cas d’exposition au-delà de 24 SA, y compris en prise unique
- Un retentissement foetal est possible sauf en cas d’exposition par voie oculaire, et nécessite un contrôle de la vitalité et de certains paramètres fœtaux (cardiaques…) (cf. Etat des connaissances)
- Cette surveillance sera si possible maintenue pendant le temps d’élimination complète de la spécialité par la mère, c’est-à-dire au moins 5 demi-vies d’élimination plasmatique.