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Cyclophosphamide - Grossesse et allaitement


Mise à jour : 17 juin 2020



Pour en savoir plus :

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Le cyclophosphamide est un antimitotique alkylant, également utilisé comme immunosuppresseur
Ses effets indésirables sont notamment d’ordre hématologique.


ETAT DES CONNAISSANCES : (cliquez ici)


EN PRATIQUE

  • Prescription chez la femme en âge de procréer
    • S’assurer qu’il n’y a pas de grossesse en cours.
    • L’utilisation d’une contraception efficace est nécessaire en cours de traitement.
    • Informer la patiente des effets du cyclophosphamide en cas de grossesse (cf. Etat des connaissances).
  • En prévision d’une grossesse
    • La demi-vie d’élimination plasmatique du cyclophosphamide est de 4 à 8 heures. Le cyclophosphamide est donc éliminé du compartiment plasmatique en 20 à 40 heures.
    • En théorie, une conception est donc envisageable environ deux jours après la fin du traitement.
    • Dans la pratique, une contraception efficace doit être poursuivie jusqu’à la fin du traitement et une conception est envisageable dès l’arrêt de la contraception.
    • Un délai plus long et de durée variable selon les sources est parfois proposé entre l’arrêt du traitement et une conception. Cependant aucune donnée fiable ne permet à ce jour de se prononcer sur le bienfondé de cette position.
  • Traiter une femme enceinte
    • On n’utilisera pas le cyclophosphamide chez la femme enceinte à l’exception d’indications maternelles incontournables (cancérologie) et de préférence au-delà du 1er trimestre (cf. Etat des connaissances).
    • Les intervenants prenant en charge le nouveau-né devront être avertis du traitement maternel (Etat des connaissances).
  • Découverte d’une grossesse pendant le traitement
    • Le cyclophosphamide doit être arrêté le plus rapidement possible.
    • L’évaluation du risque doit être effectuée au cas par cas, en tenant compte notamment de la chronologie de la prise.
    • En cas de poursuite de la grossesse, un dépistage prénatal ciblé sur les malformations décrites est nécessaire (cf. Etat des connaissances).
    • Les intervenants prenant en charge le nouveau-né devront être avertis du traitement maternel (Etat des connaissances).
  • Allaitement
    • Un passage du cyclophosphamide dans le lait a été observé dans la littérature.
    • L’enfant reçoit jusqu’à 5% de la dose maternelle en mg/kg (deux dosages effectués).
    • Deux enfants allaités par des mères traitées ont eu des atteintes hématologiques réversibles (neutropénie dans un cas, leucopénie et neutropénie dans l’autre cas), effets indésirables du cyclophosphamide chez les patients directement traités.
    • A la lumière de ces éléments, dans le cadre d’un traitement ponctuel, l’enfant pourra être remis au sein 40h (7 demi-vies) après la dernière administration du cyclophosphamide.

 Si une de vos patientes est exposée au cyclophosphamide en cours de grossesse ou d’allaitement, nous vous invitons à prendre contact avec le CRAT afin d’enrichir les connaissances sur ce médicament chez la femme enceinte ou qui allaite.



CRAT - Centre de Référence sur les Agents Tératogènes
Hôpital Armand Trousseau, 26 avenue du Docteur Arnold Netter, 75012 PARIS
Réservé au corps médical.
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