Le dextrométhorphane est un dérivé morphinique antitussif d’action centrale.
ETAT DES CONNAISSANCES
Aspect malformatif
Les données publiées chez les femmes enceintes exposées au dextrométhorphane au 1er trimestre de la grossesse sont nombreuses et aucun effet malformatif particulier attribuable au traitement n’est retenu à ce jour.
Aspect néonatal
Les opiacés légers utilisés à doses suprathérapeutiques jusqu’à l’accouchement peuvent être responsables d’un syndrome de sevrage chez le nouveau-né. Il se manifeste notamment par une irritabilité, des trémulations, un cri aigu et une hypertonie, survenant à distance de la naissance. Son délai d’apparition dépend de la demi-vie d’élimination du médicament. Plus celle-ci est longue, plus le délai est important.
EN PRATIQUE
Découverte d’une grossesse pendant le traitement
Rassurer la patiente quant au risque malformatif du dextrométhorphane.
Traiter une femme enceinte
Il est possible d’utiliser du dextrométhorphane à posologie usuelle quel que soit le terme de la grossesse et pour une durée limitée à quelques jours.
Allaitement
La quantité de dextrométhorphane ingérée via le lait est très faible : l’enfant reçoit moins de 1% de la dose maternelle (en mg/kg/jour) (calcul effectué après une prise maternelle ponctuelle).
Aucun effet attribuable au dextrométhorphane n’est retenu chez une vingtaine d’enfants allaités par des mères traitées (prise ponctuelle)
Au vu de ces éléments, si un antitussif est nécessaire chez une femme qui allaite, l’utilisation du dextrométhorphane est envisageable à la posologie efficace la plus faible possible et pour une durée limitée à quelques jours.
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